la Miss et Dup’…
je vous adore toutes les deux !....
Curieuse question que je n’attendais pas…Pourrais je préciser :
que je n’attendais plus »…….Mais l'avoir posée démontre combien vous l'avez aimé, et ça c'est un beau cadeau. Merci mes deux Plumettes.
Je pensais être parvenue à décourager de cette question, mais peu s'en faut!
L’étang de la Mariée, un
OVNI…oui, c’est bien trouvé.
Je l’ai écrit d'une traite..., dirai-je « en transes » ?
J’étais dans l’obscurité de ce grenier ( et dans le mien !) en compagnie de cette poupée maléfique qui dardait sur moi ses yeux de verre, inquiétante, sournoise…..et j’étais aussi l’ « autre », en face d’elle, cette petite sœur blessée, amputée d'une moitié d'elle-même, inconsolable, prête a se sacrifier pour une promesse d'enfant " N'être heureuses qu'ensemble" ....puis, cet élan, cette révolte de vouloir vivre son autre amour, celui du corps, celui du cœur, à tout prix, et malgré….
un duel amour-à mort…
Tout au long de cette écriture je me sentais " détriplée"
L’an dernier j’aurais répondu : Non, pas de suite, c’est dangereux. Toutes les suites n’ont pas toujours le succès escompté, et c’est désolant, pour l’écrivain comme pour le lecteur
Les lecteurs s’approprient l’histoire et la dernière page tournée se font leur propre suite, si différentes les unes des autres
. C’est merveilleux d’ailleurs de « pousser » les lecteurs à écrire à leur tour, même si ce n’est que dans leur tête. C'est continuer son rêve et avoir enfin le pouvoir de créer.
L’an dernier j’aurais dit mes polars d’abord, mes polars toujours…mais voilà, un ange a dû passer qui m’a révélé ce qu’au fond j’avais vraiment envie de faire…Ecrire ce qui me plaisait sans me soucier d’autre chose, et depuis peu, j’aime aborder un autre registre. .
Mais c’est aussi parce que j’aime cette ambiance de mystère, de fantastique sans devoir "respecter" un processus d'enquête. Dans ce genre de roman, tout est permis. C'est du moins ce que je ressens.
J’ai envie de changer un peu, je déteste la routine et je ne voudrais pas en écrivant du « Di Nazzo » remettre simplement en route un système qui marche tout seul, d’autant que j’attends toujours de vous offrir le dernier, celui que j’ai le plus aimé écrire, celui qui se fait désirer. Vous savez, je vous en ai parlé, celui qui vogue sur deux histoires, de France jusqu’en Turquie
…( en fait j’attendais certainement l’enthousiasme du retour de Didili et Cristal pour cela, !
..)
un roman dur, plus violent que mes précédents, mais avec beaucoup de sentiments. Je ne peux pas exclure les sentiments, ils tempèrent la violence, ils apportent une respiration au lecteur. Et dans mon écriture j’ai besoin de tous ces éléments, violence et douceur.
Ecrire une suite, je pense que je pourrais le faire, Ludine et Mareska sont toujours là, vivantes, sans doute attendent-elles que je les réveille de leur sommeil, l’une au fond de l’étang, qui guette, allongée sur sa couche de nénuphars... l’autre au bord de l’étang, inquiète, le cœur battant la chamade. Seule la surface de l’onde les sépare, une simple pellicule...un gouffre...Jean pourrait imaginer que tout est terminé…mais non,
« elles » savent que tout n’est qu’attente….
Alors bien sûr, j’aime écrire pour le plaisir d’écrire, quand je n'écris plus je me sens vide...mais écrire demande du temps et un tel investissement que je ne voudrais plus me lancer a l’aveuglette.
L’étang de la mariée est sorti dans une modeste maison d’édition, avec une diffusion plus que restreinte, et voyez vous j’en suis restée terriblement frustrée, car on ne le trouve désormais que dans les salons ou je les signe, ou en le commandant. Et je dois souvent ce regain d'intérêt au bouche à oreille
qui fonctionne très bien. merci à ceux et celles qui en parlent avec tant d'emphase
Et à chaque fois les lectrices que je rencontre et qui l’ont lu me posent la même question que vous.
A quand la suite ?...
Alors, si vous insistez…si ma nouvelle éditrice est intéressée :
: …SI...SI....
Je vais y réfléchir car ces deux héroïnes me manquent un peu. Je n’aime pas laisser les gens que j’aime au bord de la route.
Et depuis que deux de mes « jeunesse » sont écrits dans une ambiance similaire, j’ai envie d’y rester encore un peu…
Merci La Miss et Dup'
pour cette question qui a ravivé en moi ce désir d'écrire....