Garcin, révolutionnaire lâche et mari cruel : douze balles dans la peau ; Inès, femme démoniaque qui rendra folle de douleur sa jeune amante : asphyxie par le gaz ; Estelle, coquette sans coeur qui noie son enfant adultérin : pneumonie fulgurante. Morts, tous les trois. Mais le plus dur reste à faire. Ils ne se connaissent pas, et pourtant, ils se retrouvent dans un hideux salon dont on ne part jamais. Ils ont l'éternité pour faire connaissance : quelques heures leur suffiront pour comprendre qu'ils sont leurs bourreaux respectifs. "L'enfer, c'est les autres".

Tous les thèmes sartriens sont là, orchestrés avec brio : la valeur de l'engagement, le poids des actes, les limites de la responsabilité. Avec Huis clos, le grand prêtre de l'existentialisme signait l'une des ses pièces les plus fortes : la scène se prêtait bien à ces réquisitoires concis et percutants, que l'on retrouvera dans Les Mouches et surtout Les Mains sales.

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L'enfer existe, et je sais maintenant que son horreur repose en ceci qu'il n'est fait que de lambeaux de paradis
Alec Covin

3 personnages se retrouvent dans un salon Empire. Seuls... Les uns avec les autres. Un domestique les amène dans la pièce mais reste évasif quant à la raison de leur venue. Ils ne savent qu'une chose: ils sopnt tous trois morts.

Au cours de la pièce, on apprend que chacun se voila la face quant à la vérité. Et c'est la principale raison de leur présence en ces lieux. La lecture de ces pièces remue des idées reçues et des poncifs sur la question de la cohabitation avec autrui et sur l'humanité.
La réplique bien connue "L'enfer c'est les autres" synthétise à la perfection cette pièce. Je n'ai maintenant qu'une envie, la voir sur scène! :D

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L'enfer existe, et je sais maintenant que son horreur repose en ceci qu'il n'est fait que de lambeaux de paradis
Alec Covin

Je l'ai lu ou plutôt étudié au collège ou au lycée et comme souvent dans ces cas là (livres imposé) je ne l'ai pas vraiment apprécié et j'en ai donc gardé un mauvais souvenir.

Il faudrait que tu le relise.
C'est génial... enfin à mon goût! :)

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L'enfer existe, et je sais maintenant que son horreur repose en ceci qu'il n'est fait que de lambeaux de paradis
Alec Covin

j'ai aussi étudié ce livre au lycée et la conclusion " l'enfer c'est les autres" m'avait interpellée. Finalement ce n'est pas faux en n'oubliant pas que nous faisons aussi partie des autres à un moment donné. La phrase que j'aime beaucoup aussi c'est : ma liberté finit où commence celle des autres , phrase que beaucoup ont tendance à oublier.

J'en ai gardé un excellent souvenir.

Les personnages sont des "round characters" et non des "flat characters",
ils sont tout ce qu'il y a de complexes et attachants bien qu'ils ne croupissent pas en enfer pour des prunes.

Une pièce intelligente et accessible.

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