GRAHAM a écrit :
Salut mon Sharko
Petit bisou en passant. Et question tout de même qui nous concerne tous : est-ce que ton inspiration provient aussi de ce que tu as vécu (souvenirs enfouis, enfance agitée, vacances sur le sable, crème à bronzer, petits animaux torturés à l'âge tendre) ou est-ce que tu as l'impression que tes histoires n'ont rien à voir avec ton propre passé ? Autrement dit, si tu n'étais pas devenu romancier, est-ce que tu aurais pu/voulu/aimer devenir un tueur en série ? La vache je viens de comprendre la question. Attends il faut que j'appelle mon psy. la vache je viens de comprendre sa question !
Ah, mon clown fou, de retour ! (ton avatar est vraiment flippant...Ce fichu clown qui sort des égouts... C'est ta vraie tête ?)
Bien sur, j'ai vécu ça, tu m'étonnes. égorgements, rituels sataniques, meurtres de masse... Et encore, c'était à 15 ans !
Y'a un truc que j'aimais bien faire à 12/13 ans, c'était couper la queue des lézards... Je sais pas pourquoi, parce que ça repoussait... Et puis la queue, elle bougeait encore dans ta main, même coupée...
Non... sérieusement, ta question mériterait des pages et des pages, et une large psychanalyse... Je pense qu'on évacue dans l'écriture des choses qui forcément resteraient au fond de nous. Mais comment diable pourrais-je savoir si je serais devenu tueur en série sans écrire ? Faudrait revenir en arrière (pour ça, lire l'anneau de Moebius...)
On est déjà des tueurs en série, on tue nos lecteurs par l'écriture... ça, c'est déjà pas mal, non ?
Autre réflexion, qui me traverse parfois la tête : toi comme moi, on pourrait difficilement commettre le meurtre parfait, parce qu'on s'est grillés avec nos livres. Je veux dire, imagine, il y a un mort dans ma ville de 8000 habitants, un mec éventré et suspendu au sommet de l'église... C'est forcément chez moi que les flics vont venir frapper en premier... Tu vois ce que je veux dire ??