"La première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu'elle portait sur elle et seulement deux jambes, c'était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. Elle nous le rappelait chaque fois qu'elle se plaignait pas d'autre part, car elle était également juive. Sa santé n'était pas bonne non plus et je peux vous dire aussi dès le début que c'était une femme qui aurait mérité un ascenseur."
Signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975. Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que " ça ne pardonne pas " et parce qu'il n'est " pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur ". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son " trou juif ", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré " des peuples à disposer d'eux-mêmes " qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.
Mon avis
Un roman que j'ai adoré un roman plein de tendresse et d'amour avec un style bien particulier le narrateur étant Momo qui avec son regard empreint de poésie et de naïveté et de tendresse ne peux que vous ravir !
L'attrape coeur m'a immédiatement refait penser à sa lecture (mais chut ...)
Et puis il y a une phrase en début de livre (je ne sais plus comment on appelle celà d'ailleurs...)
"Ils ont dit : tu es devenu fou à cause de Celui que tu aimes .
J'ai dit : la saveur de la vie n'est que pour les fous "
Yâfi'i, Raoudh al rayâhin