Et voilà mon avis : (désolée pour le roman, plus ça va et moins j'arrive à faire court
)
Je suis super nulle pour les introductions : j'ai plein de choses à dire sur ce livre mais aucune idée sur comment commencer. Bon, d'abord un mot sur la quatrième de couverture avec laquelle je suis totalement d'accord. Oui, Qui es-tu Alaska "est LE roman de l'adolescence", oui "la vie explose dans ce roman qui fait rire et fondre en larme l'instant d'après", et oui au résumé de l'histoire qui dévoile tout juste ce qui doit être dévoilé.
Vu "de loin", ce roman ne sort pas vraiment de l'ordinaire. Miles a 16 ans, et pour enfin vivre sa vie pleinement décide d'aller vivre en pensionnat. Il s'intègre à une bande d'amis, et on suit leurs aventures d'adolescents : virées nocturnes, alcool, risques et interdits, bêtises, blagues, cours plus ou moins intéressants, découverte de la sexualité...bref, quoi d'original à l'horizon, n'est-ce pas ?
Et pourtant, j'ai adoré de bout en bout ce roman qui m'a beaucoup touchée. Mais pourquoi alors ?
Eh bien, d'abord pour les personnages et le ton général du roman. Miles, dit Le gros en raison de sa remarquable maigreur et sa bande d'amis dont bien sûr Alaska sont absolument savoureux à suivre. Les dialogues sont géniaux entre casses, témoignages d'amitié et une certaine gravité quand les conversation se font plus sérieuses, ce qui arrive plus souvent qu'on ne pourrait croire.Certaines scènes sont très drôles, puis tristes, puis révoltantes, puis énervantes... Vraiment, j'ai trouvé ça excellent à suivre et ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
Deuxièmement, pour la construction du roman en deux parties : il y a un avant, LE moment, puis un après. La première partie fait l'objet d'un compte à rebours, mais on ne sait pas avant quoi. Même si on s'en doute, et même si au final c'était prévisible ce n'est pas grave car le plaisir n'est en rien gâché.
Enfin, l'aspect le plus important pour moi, c'est l'évolution du personnage de Miles. Il grandit à travers sa passion sans limite pour Alaska, grâce à laquelle il approfondit son regard sur le monde, sur les gens, sur la vie. On le voit atteindre une sorte de maturité, pas dans le sens "mature comme un adulte responsable", mais dans ce qui se rapprocherait plus d'une maturité spirituelle. Une maturité qui éclate dans les trois dernières pages, qui sont juste exceptionnelles à lire. Tout cela peut paraître rébarbatif, ennuyeux ou intello dit comme ça, mais je jure que ça ne l'est pas du tout. Lors de la lecture, c'est juste évident et fascinant.
Voilà donc pourquoi ce livre me marquera pour longtemps je pense. Je ne sais pas si ça marchera chez tout le monde, je ne sais pas si tous les lecteurs seront touchés comme je l'ai été. Mais j'ai rarement connu un livre à la fois si savoureux et si porteur d'autant de sens. J'ai découvert ce roman gràce à des blogs américains chez qui John Green semble très populaire, et je comprends maintenant totalement pourquoi. J'espère sincèrement qu'il connaîtra le même succès de ce côté de l'Atlantique.