abandonné de tous, Alain Triboulet est un humoriste sur le déclin. Tant et si bien que le whisky est resté son seul ami : c'est grâce aux douces vapeurs d'eau-de-vie de grains, lors d'une nuit d'ivresse, qu'il donne la parole à une marionnette au costume de bouffon sortie du fond d'un placard. Or ce bouffon, qui nous transporte dans les temps reculés du quinzième siècle, est Le Fevrial, également surnommé Triboulet. Bossu, claudiquant, il deviendra l'unique fou de deux rois, l'un des personnages les plus importants de la cour de France sous Louis XII et François 1er. Favori, familier le plus assidu, confident et parfois conseiller des rois, il va les distraire en provoquant les courtisans. On attend ses bons mots autant qu'on les craint. C'est un voyage romanesque d'un demi-siècle dans l'Europe de la Renaissance où Triboulet, témoin d'évènements historiques majeurs, croise Charles Quint, Léonard de Vinci, Henry VIII d'Angleterre, Erasme, Calvin, Rabelais et tant d'autres. Folie ou sagesse ? En constante duplicité avec la nécessité et la souffrance de faire rire, l'auteur s'interroge sur le rôle des fous après des puissants.
Avec ce livre, l'auteur nous ramène au XVè siècle dans la cour de Louis XII roi de France. Par un heureux concours de circonstances Triboulet va devenir le Fou du roi. Sa fonction première est certes de divertir, mais ne trouve pas de bons mots qui veut ! Encore faut-il être érudit soi même. Triboulet l'est c'est certain. Il a appris à lire et à écrire, il a toujours eu soif d'apprendre.
Un roman où l'on sourie parfois mais qui nous plonge dans le Moyen Age et dans la richesse culturelle qui a fait cette époque.